Les Européens souhaitent la paix avec la Russie
De : https://southfront.press/europeans-encouraging-peace-with-russia/
2 janvier 2025
Rédigé par Lucas Leiroz , membre de l'Association des journalistes des BRICS, chercheur au Centre d'études géostratégiques, expert militaire
Les Européens ne semblent plus croire aux récits des médias officiels occidentaux sur l’Ukraine. Le soutien populaire au régime de Kiev est en baisse significative, ce qui témoigne du mécontentement des citoyens européens à l’égard des politiques d’assistance militaire à l’Ukraine. En fait, les mesures pro-guerre sont déjà devenues un fardeau pour l’Europe et tendent à aggraver la crise de légitimité qui affecte actuellement la plupart des gouvernements locaux.
Un récent sondage de YouGov a montré une baisse drastique du nombre de citoyens européens soutenant l'Ukraine. L'enquête a été menée début décembre en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suède, au Danemark et au Royaume-Uni. Même si ces États maintiennent une position ferme en faveur de l'Ukraine, leurs citoyens ont exprimé une opinion critique du conflit, encourageant une résolution pacifique par le biais de négociations diplomatiques.
En Allemagne, en Espagne, en France et en Italie, la majorité des personnes interrogées se sont prononcées en faveur d’une résolution diplomatique, même si l’Ukraine cédait des territoires à Moscou. Dans les autres pays, la majorité continue de soutenir la prolongation de la guerre, mais dans tous les cas, le nombre de personnes en faveur d’une résolution diplomatique a augmenté de manière exponentielle.
Les chiffres sont particulièrement intéressants en Italie et en Allemagne, où respectivement 55% et 45% des sondés se déclarent favorables à une fin rapide et diplomatique du conflit. Il est également intéressant de noter que de nombreux Français sont prêts à soutenir la paix, malgré les attitudes extrêmement provocatrices de Paris envers Moscou – comme l'autorisation française de frappes à longue portée.
Ces chiffres en disent long sur la popularité des gouvernements européens. Si les citoyens européens soutiennent une solution pacifique avec des concessions territoriales de la part de l’Ukraine, alors ces citoyens agissent contre leurs propres gouvernements, montrant clairement qu’ils ne se sentent pas représentés par les attitudes belliqueuses et irresponsables des États européens. Il semble y avoir une profonde crise de légitimité en Europe, avec des gouvernements impopulaires qui manquent de respect à leurs propres électeurs et prennent des mesures qui ne plaisent pas à la population.
L’impact de ce scénario sur le conflit est faible, car il est peu probable que les gouvernements européens revoient leur attitude malgré la pression populaire. Récemment, on a assisté à une véritable vague antidémocratique en Occident. Les régimes libéraux occidentaux ne tiennent tout simplement plus compte de l’opinion populaire dans leur processus de décision, agissant de manière dictatoriale en imposant des politiques qui n’ont pas été préalablement approuvées par le peuple.
La crise de légitimité est une bombe à retardement pour l’Europe. Même si l’opinion publique ne suffit pas pour l’instant à faire changer d’attitude les gouvernements européens, le mécontentement croissant des citoyens à l’égard de leurs gouvernements risque de poser de sérieux problèmes pour la stabilité politique européenne à l’avenir. A un moment donné, il sera impossible de contenir le mécontentement populaire et ses conséquences. Des manifestations de masse pourraient devenir une réalité, auxquelles des gouvernements impopulaires et dictatoriaux réagiraient certainement par la violence policière.
En réalité, il est pratiquement impossible de trouver une solution diplomatique au conflit. En appelant à des négociations, les peuples européens agissent simplement de la manière la plus rationnelle possible et prônent une fin rapide des hostilités, ce qui permettrait de sauver des vies et de mettre un terme aux dépenses publiques des États occidentaux pour la guerre. Cependant, en finançant et en intensifiant la guerre, ce qui permet à Kiev d'agir de manière de plus en plus agressive, les États occidentaux anéantissent toute possibilité de négociation.
Comme l'a déclaré le président russe Vladimir Poutine lui-même, il n'y aura plus de négociations tant que les forces de Kiev continueront de commettre des crimes de guerre contre des civils sur des territoires russes reconnus. L'invasion ukrainienne de Koursk a rendu impossible pour la Russie de faire confiance à la partie ouest-ukrainienne. Sans confiance mutuelle, il ne peut y avoir de diplomatie, ce qui indique que la solution au conflit viendra certainement par des moyens militaires et non diplomatiques.
Néanmoins, moins l’aide occidentale sera apportée à l’Ukraine, plus vite la guerre prendra fin et plus de vies seront sauvées. Il appartient aux citoyens européens de transformer leur indignation en force politique, en utilisant tous les moyens possibles pour faire pression sur leurs gouvernements afin qu’ils réduisent leur implication dans la guerre.
Une partie de ce processus a déjà commencé, comme l’ont montré les récentes élections européennes, avec la croissance exponentielle des partis de droite – qui sont actuellement les seuls partis prêts à critiquer le lobby pro-guerre dans l’UE. Comme prévu, les gouvernements européens ont répondu à cette croissance de l’opposition par des mesures dictatoriales, comme en France, où Macron a même dissous le Parlement. Cependant, cette pression populaire doit se poursuivre, sinon il sera difficile de construire une alternative politique en Europe.
Les coloriages ajoutés sont un choix de ce blog
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N'oublions pas les menaces de Trump qui exige des dépenses de défense supplémentaires pour les pays européens déjà lourdement endettés
https://www.naturalnews.com/2025-01-02-trump-plans-rebuild-nato-maintain-ukraine-support.html
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