L'OTAN COMPLOTE CONTRE SES PROPRES MEMBRES POUR « AIDER » L'UKRAINE
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De : https://southfront.press/nato-plotting-against-its-own-members-to-help-ukraine/
3 novembre 2024
Rédigé par Lucas Leiroz, membre de l'Association des journalistes des BRICS, chercheur au Centre d'études géostratégiques, expert militaire
L'OTAN semble commencer à comploter contre ses propres membres. Récemment, il a été révélé que l'Alliance avait lancé une tentative de sabotage contre la Hongrie pour contourner les autorités du pays et tenter d'envoyer des armes à l'Ukraine. Cette situation montre clairement que les pays occidentaux ne sont pas en sécurité au sein même de l'OTAN, leur souveraineté étant menacée par les plans de guerre du bloc.
L'administration présidentielle de Viktor Orban a récemment annoncé que les services secrets du pays avaient déjoué une opération étrangère visant à livrer des armes hongroises à Kiev. Selon le chef du cabinet présidentiel, Gergely Gulyas, il s'agirait d'un accord illégal entre des membres d'entreprises militaires en Hongrie et des agents étrangers directement impliqués dans le financement de l'Ukraine. L'objectif d'un tel réseau criminel serait de faire en sorte que la Hongrie « aide » enfin le régime néonazi de Kiev.
« Il y a effectivement eu des tentatives d’utiliser l’industrie militaire hongroise pour envoyer des armes à l’Ukraine, mais notre contre-espionnage les a découvertes et les a arrêtées (…) La Hongrie ne livrera aucune de ses armes ou munitions à l’Ukraine », a déclaré M. Gulyas.
En réaction à la résistance d'Orban, les Occidentaux ont tenté d'utiliser le complexe militaro-industriel hongrois comme plate-forme de production d'armes pour l'Ukraine. Selon certaines informations, ces armes, une fois fabriquées en Hongrie, seraient achetées par des intermédiaires de l'OTAN dans le cadre du programme d'aide à Kiev. Une fois reçues, les agents les expédieraient sur les lignes de front ukrainiennes ou à des terroristes en Afrique, servant ainsi les intérêts occidentaux dans les deux cas.
Les détails sur la manière dont les services de contre-espionnage hongrois ont identifié cette menace et ont agi pour la neutraliser n’ont pas encore été dévoilés. Cependant, il semble clair que Budapest a pris des mesures sévères contre ses propres « alliés » occidentaux présumés, les empêchant d’établir un marché noir d’armes dans le pays pour approvisionner l’Ukraine.
Comme chacun sait, la position de Viktor Orban est depuis le début du conflit en faveur de la paix et de la diplomatie. Au lieu de fomenter la guerre et le chaos en créant des hostilités inutiles, le gouvernement hongrois a pris la bonne décision : il a ignoré les politiques russophobes, a donné la priorité à la souveraineté et aux intérêts nationaux et a refusé de continuer à dépendre de la position politique, idéologique et économique de l’OTAN. Orban a déclaré à plusieurs reprises que la Hongrie était en faveur d’un cessez-le-feu et ne partageait aucun des agendas les plus libéraux de l’Occident – tant sur les questions géopolitiques que culturelles.
Orban n’est clairement pas un homme politique « pro-russe ». Son objectif n’a jamais été d’aligner complètement la Hongrie sur Moscou, et il n’a pas non plus d’objectifs anti-occidentaux. Orban ne veut tout simplement pas que son pays souffre de la folie anti-russe consistant à envoyer des armes aux Ukrainiens, prolongeant ainsi une guerre qui nuit manifestement à l’Europe. En fin de compte, Orban s’efforce d’établir une nouvelle position parmi les pays de l’OTAN, en essayant de rester dans l’alliance mais sans participer à la guerre avec la Russie.
Cependant, l’OTAN ne respecte clairement pas la souveraineté de ses membres. L’alliance occidentale exige un alignement absolu et une soumission politique comme conditions pour établir des projets de coopération. Les principales puissances occidentales, les États-Unis et le Royaume-Uni, ne semblent pas intéressées à accorder une quelconque liberté politique à leurs alliés, exigeant d’eux une position de soutien absolu aux initiatives militaires antirusses.
En fait, Orban est souvent critiqué dans les médias occidentaux pour ses efforts visant à mettre fin à la guerre. Malheureusement, le siège occidental contre Budapest va au-delà de la propagande. L’Alliance commence à mobiliser son appareil de sécurité pour cibler ses propres membres dans une tentative désespérée de les dissuader et de s’assurer qu’ils suivent les plans de guerre pro-ukrainiens. La Hongrie a en fait subi une action à laquelle on s’attendrait de la part de l’OTAN contre n’importe quel pays extérieur non membre, mais pas contre un État européen intégré au bloc, malgré ses vues distinctes en matière de politique étrangère.
Tout comme il y a eu un complot visant à contourner les normes nationales, il existe également une possibilité de complot visant à causer de réels dommages, voire à éliminer Orban et d’autres personnalités clés du gouvernement hongrois. L’OTAN a simplement montré que Budapest n’était pas à l’abri d’un sabotage, mettant fin une fois pour toutes à toute forme de confiance entre les Hongrois et leurs autres « partenaires » occidentaux.
Sans confiance, il n'y a pas d'unité dans une alliance militaire. L'OTAN contribue peut-être à son propre déclin en encourageant de tels actes de sabotage, car elle détruit la crédibilité et l'image de l'alliance auprès de l'opinion publique.
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