Chantage et contorsions en macronie
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Macron veut reculer les élections, pour mieux sauter !
Ne pas admettre les résultats d’élections, c’est le propre des dictatures. Macron l’a déclaré lui-même :
« Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. »
Déclaration d’Emmanuel Macron à Radio J, le 23 janvier 2020.
Notre Macron veut reculer les élections régionales et départementales prévues les 13 et 20 juin. Il craint une défaite de son parti. A un an de la présidentielle, elle rendrait difficile sa réélection.
Les listes de La République En marche et du Modem ne sont plus créditées que de 16 % des suffrages dans le sondage d’OpinionWay. Une baisse de 2 points sur deux mois. L’écart se creuse avec Les Républicains (23 % des intentions de vote) et le Rassemblement national (21 %).
Alliances opportunistes
Dans une demi-douzaine de régions, les macronistes cherchent à nouer des alliances avant même le premier tour avec les présidents de région sortants, « pour peu qu’ils soient pro-européens et pas dans une opposition systématique à Macron ». « S’il y a encore un type chez nous qui pense qu’il faut aller seuls à cette élection, il faut me le présenter », raille un cadre LREM…
Chantage aux subventions des régions
Emmanuel Macron se serait montré très clair : « Je vous aide (financièrement) si vous m’aidez à reporter les régionales après la présidentielle car j’ai des opposants politiques parmi vous », « je ne vais pas donner de l’argent à mes adversaires ».
Chantage sanitaire aux maires
Une demande a été adressée le 8 avril directement aux maires afin de contourner les associations d’élus : « Dans le souci d’être à l’écoute de chacun des maires de notre pays et compte tenu du rôle essentiel imparti aux communes dans l’organisation des scrutins, je vous serais reconnaissant de m’indiquer par oui ou par non si les conditions préconisées par le comité scientifique vous semblent réunies pour tenir les deux scrutins prévus en juin prochain. »
Pas mal pour coincer les maires :
– soit les maires disent que les conditions du vote sont bonnes, et s’il y a des cas ou des décès, ce sera leur faute ;
– soit ils demandent que l’´Etat les aident à renforcer les mesures sanitaires. L’Etat repousse alors les élections, car on n’est jamais trop prudent…
L’’Association des maires de France a (mal) réagi : « Il est toujours légitime que l’Etat prenne l’avis des maires. Mais, dans ces circonstances, cet avis ne saurait faire porter aux maires la responsabilité d’une décision qui relève entièrement de celle de l’Etat, écrivent-ils. Cette consultation précipitée, du vendredi soir pour le lundi matin, ne nous paraît pas être une méthode appropriée pour traiter une question de cette importance. »
Richard Ferrand : voter, c’est dangereux !
Parallèlement le président de l’Assemblée a réactivé l’effet virus et fait savoir qu’il plaidait pour un report : « Nous pourrions ainsi bénéficier pleinement des effets de la vaccination de la moitié de nos compatriotes dès la fin de l’été, comme l’a annoncé le Président de la République, et offrir à tous les candidats la possibilité de mener une campagne électorale normale. »
Une position personnelle, mais partagée avec notre président de la République, car tous les partis, à part le MoDem, s’accordent à maintenir les élections régionales et départementales les 13 et 22 juin.
Un grenouillage très IIIe République
Et tout cela avant un débat, dont on sent qu’il va se dérouler sereinement, à l’Assemblée nationale (mardi 13 avril) et au Sénat (mercredi 14). Comment Macron va-t-il faire plier sa propre majorité ? Suite du feuilleton la semaine prochaine.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.
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