FRANCE - Les coronaprofiteurs du service public

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Radio France s’est gavée pendant la crise : qu’en dit l’assisté Guillaume Meurice ?

par Éric Verhaeghe

Radio France n'a pas connu la crise en 2020, alors même que le PIB s'effondrait et que la masse salariale connaissait un repli historique dans le secteur privé. C'est la Cour des Comptes qui révèle l'ampleur des dégâts dans son rapport sur l'exécution du budget de l'Etat. On comprend mieux, en lisant les chiffres, que la radio publique milite pour une annulation de la dette et un laxisme budgétaire, puisqu'elle en est la principale bénéficiaire. On comprend moins bien que des chroniqueurs comme Guillaume Meurice, qui avaient reproché aux travailleurs indépendants de se comporter comme des assistés, ne dénoncent pas les privilèges dont ils bénéficient.

On se souvient tous de la tribune de Guillaume Meurice, chroniqueur sur Radio France, dénonçant le comportement d’assistés en vigueur chez les indépendants qui demandaient une indemnisation pour être empêchés de travailler par le gouvernement. Ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que Radio France négociait une rallonge budgétaire par rapport à sa dotation initiale de 2020. Autrement dit, alors que le pays était frappé par une récession historique, ces messieurs et dames du service public demandaient une amélioration de leur sort ! Un égoïsme poujadiste que la Cour des Comptes n’a pas hésité à dénoncer.
 

Radio France profite du plan de relance !
Il faut donc lire le rapport de la Cour des Comptes sur l’exécution du budget 2020 pour comprendre en quoi l’égoïsme et le manque complet de solidarité rend l’attitude de Radio France parfaitement écoeurante.
 

On y découvre ce tableau totalement lunaire :


Traduction de ce charabia administratif : le gouvernement a soustrait 65 millions au plan de relance présenté à l’automne pour augmenter les moyens de l’audiovisuel public, notamment ceux de Radio France. Dans la pratique, l’enveloppe qui était destinée à aider la culture, a servi de réservoir pour les copains de France Télévisions (45 millions) et de Radio France (15 millions).
 

En l’espèce, la dotation initiale de Radio France (un univers où l’on adore donner des leçons de solidarité à la terre entière) est passée de 591 millions à 606 millions grâce à un coup de pouce donné par l’Etat. Merveilleuse opération qui permet, en pleine crise, d’augmenter son budget quand tout le monde se sert la ceinture.
 

Au nom de l’intérêt général bien entendu ! Mais on pourrait dire la même chose de France Télévisions qui s’est taillée la part du lion.
 

Guillaume Meurice et ses copains, vrais coronaprofiteurs
 

Il y a quelques jours, on découvrait l’amendement Mélenchon visant les « coronaprofiteurs » qui avaient profité de la crise pour s’enrichir. On en a trouvé ! et ce ne sont pas de vilaines entreprises capitalistes ! c’est une entreprise publique bien pensante et jamais avare d’une leçon infligée aux gens qui prennent des risques sur le fait qu’ils n’en font pas assez. Cette entreprise s’appelle Radio France.
 

Elle était déjà connue pour employer de façon excessive des intermittents du spectacle (tout en dénonçant la précarité capitaliste, bien entendu). On sait désormais que, tout en dénonçant les GAFAM et les profiteurs en tous sens, son appétit pour l’argent du contribuable n’a pas de limite ni de répit, même quand le contribuable est aux abois.
 

Cela nous intéresserait d’entendre Guillaume Meurice sur ces coronaprofiteurs qui touchent, comme lui, des émoluments versés par une maison qui se gave quand le petit peuple se serre la ceinture. Une preuve de solidarité, sans doute.
 

La connivence avec le politique, y a que ça de vrai
 

Faut-il préciser que ces petits arrangements avec le ciel ne sont pas totalement dénués d’arrière-pensées partisanes ?
 

Dans le cas de Delphine Ernotte, sa reconduction à la tête de France Télévisions en pleine épidémie de COVID devrait garantir une vraie docilité des télévisions publiques vis-à-vis du candidat du système en 2022, et tout particulièrement vis-à-vis d’Emmanuel Macron s’il n'est pas trop hollandisé pour se présenter.
 

Dans le cas de Radio-France, faut-il signaler que cette maison est dirigée depuis 2018 par Sibyle Petitjean, épouse Veil, du nom du petit-fils de Simone Veil ? Accessoirement, Sibyle est aussi camarade de promotion à l’ENA d’Emmanuel Macron, sortie au Conseil d’Etat. Bref, voilà une femme bien introduite dans un milieu où son entregent permet de faire oublier que sa structure est en déficit de près de 20 millions €…
 

Que l’argent public est riche de vertus… décidément, pour ceux qui savent le dépenser.

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