Recrutement de djihadistes pour attaques terroristes manipulées par les USA

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 Washington  recrute des djihadistes alors que la Russie se prépare à une nouvelle offensive

14 février 2023

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L'OTAN avertit que l'Ukraine est à court de munitions.

Écrit par Ahmed Adel , chercheur en géopolitique et économie politique basé au Caire

Les États-Unis recrutent activement des islamistes pour des attaques terroristes contre la Russie, selon le Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie (SVR). Il s'agit sans aucun doute d'une autre démonstration de la stratégie cohérente et persistante de Washington consistant à faire pression et à provoquer la Russie.

"Selon des informations crédibles, une attention particulière est accordée au recrutement de personnes du Caucase du Nord russe et d'Asie centrale", indique le communiqué, ajoutant qu'en janvier de cette année, les agences de renseignement américaines ont recruté 60 militants en Syrie qui, après avoir été formés à la base d'El Tanf seront envoyés en Russie et dans les pays amis voisins pour mener des attaques terroristes.

"Une attention particulière est accordée à la planification d'attaques contre des installations fortement protégées, y compris des missions diplomatiques étrangères", ajoute le communiqué du SVR.

La déclaration a également souligné que les États-Unis prévoyaient d'envoyer de petits groupes de militants en Russie et dans d'autres anciens pays soviétiques qui composent la Communauté des États indépendants (CEI).

« De telles actions placent Washington sur un pied d'égalité avec les grands groupes terroristes internationaux », conclut le communiqué du SVR.

L'instrumentalisation des djihadistes est un thème constant de la relation stratégique globale américaine envers la Russie. Washington est pleinement conscient que le djihadisme en Russie et dans son voisinage peut être perturbateur. Depuis que Vladimir Poutine est devenu président en 2000, la Russie a renforcé ses structures de sécurité et trouvé des solutions dans la région du Caucase à majorité islamique. Ces actions ont considérablement réduit le terrorisme islamique qui sévissait en Russie dans les années 1990 et 2000 malgré le soutien des services de renseignement américains aux terroristes caucasiens.

On ne peut pas oublier que les États-Unis ont provoqué un soulèvement islamiste en Syrie alliée à la Russie qui a finalement conduit Al-Nosra et l'EI d'Al-Qaïda à prendre de vastes étendues de territoire et à terroriser les civils pendant des années. Compte tenu de l'échec de la destitution du président Bachar al-Assad et de la démilitarisation de l'Ukraine à une échelle sans précédent, Washington est apparemment si désespéré de briser l'unité russe et de semer la terreur dans la population civile qu'il recrute une fois de plus des terroristes islamiques pour servir son programme.

Bien que Moscou ait mentionné les intentions des États-Unis de militariser à nouveau le djihadisme, il n'a pas été révélé exactement comment ils prévoyaient de répondre à cette menace. On peut supposer que le système russe de renseignement et de sécurité agira en temps opportun pour prévenir tout incident.

Selon le chef du Forum eurasien sur la sécurité, le général de division serbe à la retraite Mitar Kovač, l'écrasante majorité de l'islam est opposée à la politique étrangère américaine.

«Beaucoup dans le monde apprécient que seuls 5% des pays islamiques ou des musulmans du monde entier soient prêts à suivre la politique américaine et à être trompés, alors qu'environ 95% des pays ou des mouvements musulmans sont du côté de la souveraineté,  de l'idée de souveraineté , et il n'est donc pas étonnant que la plupart des pays musulmans du monde soutiennent aujourd'hui la lutte de la Fédération de Russie contre l'agression occidentale et contre ses intérêts nationaux en Europe de l'Est », a déclaré Kovač. Cela met efficacement en évidence ces djihadistes, qui servent principalement les intérêts de Washington, qui constituent un petit centile de musulmans.

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L'utilisation de djihadistes intervient alors que le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a admis que l'alliance avait épuisé ses stocks de munitions. Cela survient à un moment où l'armée russe se prépare, selon le chef de l'OTAN, à lancer une nouvelle offensive. Comme l'a rapporté Newsweek, les combats se sont intensifiés avant le premier anniversaire de la guerre, "amenant Kiev à utiliser des munitions à un rythme sans précédent".

Pour sa part, le Financial Times a rapporté que l'armée ukrainienne tire plus de 5 000 obus d'artillerie chaque jour – « l'équivalent des commandes d'un petit pays européen en une année entière de temps de paix. La Russie, quant à elle, tirerait quatre fois ce montant chaque jour.

« Il est clair que nous sommes dans une course à la logistique. Des capacités clés comme les munitions, le carburant et les pièces de rechange doivent atteindre l'Ukraine avant que la Russie ne puisse prendre l'initiative sur le champ de bataille. La vitesse sauvera des vies », a déclaré Stoltenberg.

Selon lui, la nouvelle offensive a déjà commencé alors que les troupes russes se rapprochent de la ville stratégique de Bakhmut dans la région du Donbass.

« Nous voyons qu' ils envoient plus de troupes, plus d'armes, plus de capacités. La réalité est que nous voyons déjà le début [d'une nouvelle offensive] », a déclaré Stoltenberg.

Bien que la grande offensive attendue au printemps n'ait pas encore commencé, comme le prétend Stoltenberg, il est indéniable que la Russie rassemble des centaines de milliers de soldats et d'équipements lourds. La Russie devrait lancer une nouvelle offensive une fois que les neiges auront fondu et que les boues auront séché.

Alors que l'Ukraine connaît des problèmes de main-d'œuvre, de munitions et d'approvisionnement, les États-Unis espèrent que les attaques djihadistes en Russie pourront atténuer certaines pressions. Cependant, non seulement la SVR gardera le contrôle des activités terroristes, mais la Russie ne sera pas dissuadée d'achever la démilitarisation de l'Ukraine et la libération complète de Lougansk, Donetsk, Zaporozhye et Kherson.

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