S'opposer à l'Holocauste à Gaza est la condition minimale de base pour ne pas être nul en tant qu'être humain
De : https://www.globalresearch.ca/opposing-gaza-holocaust-basic-bare-minimum-requirement/5883541
S'opposer à l'holocauste de Gaza ne fait pas de vous une bonne personne. Ne pas s'y opposer fait de vous une mauvaise personne.
Ce n'est pas quelque chose qu'on fait pour se sentir bien dans sa peau, mais pour vivre avec soi-même. Car l'alternative est inacceptable pour quiconque possède la plus élémentaire conscience.
J'entends parfois des gens qualifier l'opposition aux actions d'Israël à Gaza de « signal de vertu », mais il n'y a rien de vertueux à s'opposer aux actions d'Israël à Gaza. La « vertu » se définit comme un « comportement qui témoigne de normes morales élevées ». Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. S'opposer à un génocide actif est simplement le strict minimum pour ne pas être un être humain dépravé. Ce n'est pas plus « vertueux » que de sortir un enfant en bas âge de sa piscine ; c'est simplement ce que l'on fait quand on n'est pas complètement psychopathe.
Ceux qui parlent de « signalisation vertueuse » ou accusent les manifestants anti-génocide de participer à une sorte de mode sur les réseaux sociaux font un aveu très révélateur de leur identité. Ils admettent qu'ils ne peuvent imaginer pourquoi quelqu'un pourrait prendre position avec force contre un génocide en cours, si cela ne leur apporte pas d'influence sociale. Ils admettent qu'ils sont de mauvaises personnes.
Ceux d'entre nous qui ont consacré leur temps à lutter contre le génocide à Gaza ne font rien de spécial, de noble ou d'exemplaire. Nous ne nous souviendrons pas de notre action avec fierté ; nous pourrons simplement nous remémorer notre vie à ce moment précis de l'histoire, sans honte. Quand nos petits-enfants nous demanderont ce que nous avons fait à propos de l'holocauste de Gaza, nous n'éprouverons pas le besoin de mentir ou de baisser la tête. C'est tout.
Le fait que ceux d'entre nous qui s'opposent farouchement à ce génocide ne représentent qu'un si faible pourcentage de notre société n'est pas une bonne nouvelle, mais plutôt une terrible révélation. À quel point nos cœurs et nos esprits ont été empoisonnés par la propagande et l'égocentrisme du capitalisme. À quel point nos consciences ont été déformées et perverties. Combien d'entre nous n'ont pas réussi à mûrir en tant qu'individus au cours de leur existence sur cette planète.
Le fait que ce cauchemar ait pu perdurer en dit long sur notre civilisation. Que nos dirigeants puissent faciliter ces atrocités de masse incessantes, mois après mois, tout en restant au pouvoir. Qu'aujourd'hui, des enfants soient assassinés de manières parmi les plus horribles imaginables, avec l'aide du système de pouvoir occidental sous lequel nous vivons, et que pourtant si peu s'y opposent, que ce soit par désespoir, par préférence pour la télévision, par soutien à l'un des partis politiques occidentaux qui ont rendu cela possible, par crainte des conséquences d'une opposition publique à Israël sur nos perspectives de carrière ou notre statut social, ou par crainte que la dissonance cognitive que nous ressentirions en laissant la réalité nous frapper de plein fouet ne nous écrase sous son poids.
Et tout ce que nous pouvons faire, c'est refuser de participer à cette folie. Non pas par vertu, mais parce que nous voulons pouvoir dormir la nuit. Parce que nous ne voulons pas devenir ces personnes qui restent vaguement conscientes d'assister au premier génocide retransmis en direct de l'histoire sans faire tout leur possible pour l'arrêter. Parce que nous voulons pouvoir regarder en arrière et savoir que nous avons fait tout ce que nous pouvions.
Avant de s'immoler par le feu devant l'ambassade d'Israël l'année dernière pour protester contre l'holocauste de Gaza, un membre en service actif de l'US Air Force nommé Aaron Bushnell a écrit ce qui suit sur Facebook :
« Beaucoup d'entre nous aiment se demander : "Que ferais-je si j'étais en vie à l'époque de l'esclavage ? Ou du Sud Jim Crow ? Ou de l'apartheid ? Que ferais-je si mon pays commettait un génocide ?" La réponse est : vous le faites. En ce moment même. »
Bushnell ne jugeait personne en particulier en disant cela. Il nous tendait simplement un miroir. Ce que nous voyons dans ce miroir n'est la faute de personne d'autre que la nôtre.
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