TOKA pire que PEGASUS

de : Health Impact News

 TOKA, la société israélienne de logiciels espions la plus dangereuse  et dont vous n'avez jamais entendu parler

L’attention  des médias grand public  est focalisé sur le logiciel espion israélien Pegasus et les menaces qu’il représente signifie que d’autres entreprises, comme Toka, ne font l’objet d’aucune enquête, même lorsque leurs produits présentent un potentiel encore bien  plus dangereux , d’abus et de surveillance illégale.

Par Whitney Webb

Récemment , une enquête sur l'abus  de logiciels espions dans le monde, développé par des vétérans de l'unité de renseignement israélienne 8200 a attiré l'attention, car il a été révélé que le logiciel - vendu aux gouvernements démocratiques et autoritaires - avait été utilisé pour espionner illégalement environ 50 000 personnes.

Parmi ceux dont les communications et les appareils ont été espionnés par le logiciel, connu sous le nom de Pegasus, figuraient des journalistes, des militants des droits de l'homme, des dirigeants d'entreprise, des universitaires et d'éminents dirigeants politiques.

Parmi ces dirigeants politiques ciblés, selon les rapports, figuraient les dirigeants actuels de la France, du Pakistan, de l'Afrique du Sud, de l'Égypte, du Maroc et de l'Irak.

L’utilisation abusive  du logiciel Pegasus et de ses pratiques  est connu depuis plusieurs années, bien que ces dernières révélations semblent avoir gagné en popularité dans le grand public en raison du nombre élevé de civils qui auraient été surveillés grâce à son utilisation.

https://www.mintpressnews.com/investigation-into-mexicos-surveillance-with-israeli-software-stalls/238883/
https://www.mintpressnews.com/snowden-israeli-spyware-used-by-governments-to-pursue-journalists-targeted-for-assassination/251612/
 

La poursuite du scandale qui dure depuis des années autour  de Pegasus a également apporté une controverse et une notoriété considérables à la société israélienne qui l'a développé, le groupe NSO.

Alors que le groupe NSO est devenu tristement célèbre, d’autres sociétés israéliennes ayant des liens encore plus profonds avec l’appareil de renseignement israélien vendent des logiciels qui non seulement fournissent exactement les mêmes services aux gouvernements et aux agences de renseignement, mais prétendent aller encore plus loin.

Fondée à l'origine par l'ancien Premier ministre israélien et associé de Jeffrey Epstein,  Ehud Barak, l'une des marchandises de ces sociétés est utilisée par des pays du monde entier, y compris dans des pays en développement avec l’aide  directe d'institutions financières mondiales comme la Banque interaméricaine de développement (BID ) et la Banque mondiale.

De plus, le logiciel n'est mis à la disposition  que de gouvernements « de confiance » du gouvernement israélien, qui « travaille en étroite collaboration » avec l'entreprise.

Malgré le fait que cette entreprise existe depuis 2018 et a été couverte en détail par cet auteur pour MintPress News en janvier 2020, aucun média grand public – y compris ceux qui ont largement couvert l’histoire du  groupe NSO – n'a pris la peine d'examiner les implications de cette histoire.

https://www.mintpressnews.com/media-israel-intelligence-2020-elections-cyber-security/264361/
 

Pire que PEGASUS
Toka a été lancé en 2018 dans le but explicite de vendre un « écosystème sur mesure de cybercapacités et de produits logiciels pour les agences gouvernementales, chargées de l'application des lois et de sécurité ».

https://www.forbes.com/sites/thomasbrewster/2018/07/15/toka-will-hack-internet-of-things-for-government-intelligence-agencies/#531ca9501d0c
 

Selon un profil de la société publié dans Forbes peu de temps après son lancement, Toka s'est présenté comme "un guichet unique de piratage pour les gouvernements qui ont besoin de capacités supplémentaires pour lutter contre les terroristes et d'autres menaces à leur sécurité nationale dans le domaine numérique".

Toka a été lancé avec l'intention de "fournir des outils d'espionnage pour tout appareil dont ses clients ont besoin", non seulement les smartphones, mais  en « mettant un accent particulier sur le soi-disant Internet des objets (IoT)".

Selon l'entreprise, cela inclut des appareils comme Amazon Echo, les produits pour la maison connectés à Google Nest, ainsi que les réfrigérateurs, thermostats et alarmes connectés. Les données  de ces produits espionnés  par Toka, , ne seraient pas divulguées aux fournisseurs selon Toka , ce qui signifie que ces failles continueraient de rester vulnérables à tout pirate informatique, qu'il soit client de Toka ou non.

Aujourd'hui, l'ensemble  logiciel de Toka prétend offrir à ses clients ,  forces de l'ordre,  gouvernement et services de renseignement,  la possibilité d'obtenir des « renseignements ciblés » et de mener des « enquêtes médico-légales » ainsi que des « opérations secrètes ».

En outre, Toka propose aux gouvernements son service de « Cyber ​​Designers », qui fournit aux  agences " des stratégies à spectre complet, des projets personnalisés et les technologies nécessaires pour assurer la sécurité et la durabilité des infrastructures critiques du paysage numérique et des institutions gouvernementales ».

 Étant donné que Pegasus de NSO ne cible que les smartphones, le système de piratage de Toka - qui, comme Pegasus, est également classé comme un produit "d'interception légale" - est capable de cibler tout appareil connecté à Internet, y compris, mais sans s'y limiter, les smartphones.

De plus, sa clientèle cible est la même que celle de Pegasus, offrant une opportunité et des possibilités  aux gouvernements pour accéder à encore plus  de surveillance que Pegasus , mais sans risquer de se faire remarquer dans les médias, puisque Toka a longtemps évité les feux de la rampe.

L'article  original se trouve à https://unlimitedhangout.com/2021/07/investigative-reports/meet-toka-the-most-dangerous-israeli-spyware-firm-youve-never-heard-of/


 


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