Russie-Ukraine: À quoi joue le Kremlin?

 Via:  GRAINDE BEAUTÉ


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DESCRIPTION 

La guerre en Ukraine revêt un enjeu central dans le contrôle du heartland. 

Le heartland, est théorisée par le géographe britannique Helford John Mackinder dans son célèbre article The Geographical Pivot of History, comme le «pivot géographique mondial», est un immense territoire qui s’étend de la Volga au Yangtze, et de l’Himalaya à l’Arctique.

 Et selon le père fondateur de la géopolitique moderne: « Qui contrôle l'Europe de l'Est contrôle l'Heartland. Qui contrôle l'Heartland contrôle l'Île Monde. Qui contrôle l'Île Monde contrôle le monde. » 

Mais, on a beau multiplier les exemples d’auteurs qui établissent un parallèle entre l’invasion russe et le rôle fondamental de cette région pivot, voyant dans ce parallèle la preuve de la grande stratégie de la Russie et du bouleversement de l’ordre mondial, les intentions affichées par Moscou demeurent nébuleuses.   

A en croire un article publié le 16 mars dernier par le Financial Times, le plan de neutralité au coeur des pourparlers de paix entre russes et ukrainiens, exige, évidemment, de  Kiev de renoncer à ses ambitions de rejoindre l'OTAN, et à accueillir éventuellement, des bases militaires ou d'armements étrangers, en échange de la protection d'alliés tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie. 

Se pose dès lors la question de savoir, quel intérêt aurait la Russie à négocier un protectorat anglo-américain pour l'Ukraine ? Et pourquoi le Kremlin se montre prudent sur la dialectique en qualifiant par exemple son intervention en Ukraine d’«opération spéciale militaire». 

Pourtant, cette guerre ne fait pas totalement abstraction du contexte géoéconomique. L’invasion de l’Ukraine par la Russie s’avère après coup un catalyseur de la démondialisation, voir comme le souligne Jacque Sapir,  l’économiste spécialiste de la Russie de «désoccidentalisation du monde». 

 En effet, selon les statistiques du FMI, le poids des pays du G7 dans l’économie mondiale suit un trend baissier depuis les années 80. De 50% en 1980, le poids du G7 dans le PIB mondial a chuté à 34% en 2010, à 31,2% en 2020.  En face, l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) gagne nettement du terrain depuis la fin des années 2000. 

En cela, la dernière décision historique de Poutine d’exiger le paiement du gaz en contrepartie du rouble ne pouvait qu’appuyer ce processus irréversible… Est-ce pour autant, la fin d'un monde unipolaire atlantiste ? 

Des questions auxquelles, Karine Bechet Golovko, docteur en droit public et professeur invité à l’université d’État de Moscou, et Rachid Achachi, expert en géopolitique, tenteront d’apporter des éléments de réponse

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