Impasse à Washington et révélation des secrets de Kiev

 De : https://southfront.press/standoff-in-washington-reveals-kievs-secrets/

L'impasse à Washington révèle les secrets de Kiev

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Le Washington Post a révélé un fait « sensationnel » bien connu selon lequel le Service de sécurité ukrainien (SBU) était à l'origine du meurtre de Daria Dugina et d'autres personnalités publiques et politiques russes, dont le journaliste militaire Vladlen Tatarsky (Maksim Fomin). Le journal affirme qu'au cours des 20 derniers mois, le SBU et la Direction principale du renseignement (GUR) du ministère de la Défense ukrainien ont commis des dizaines de meurtres. Les capacités accrues du régime terroriste de Kiev sont le résultat des opportunités dont ont bénéficié ses forces de sécurité pendant près d’une décennie par des liens profonds entre Kiev et la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis. Des sources du journal affirment que la CIA travaille toujours activement à Kiev.

La jeune philosophe Daria Dugina est décédée dans l'explosion d'une voiture dans la région de Moscou en août 2022. Le FSB russe a immédiatement révélé que les services spéciaux ukrainiens étaient à l'origine de l'organisation du meurtre et que l'auteur était la citoyenne ukrainienne Natalia Vovk. Selon les sources du Washington Post, les éléments explosifs auraient été cachés par les forces ukrainiennes dans un compartiment secret d'un porte-chat. Les composants de l'engin explosif ont été amenés en voiture en Russie par une femme avec laquelle sa fille de 12 ans voyageait.

Selon des responsables ukrainiens et occidentaux, parmi les autres victimes figurent Stanislav Rzhitsky, l'ancien commandant du sous-marin de Krasnodar, abattu en juillet lors d'une course matinale ; l'écrivain Zakhar Prilepine, qui a survécu à une tentative d'assassinat contrairement à son camarade tué dans l'explosion d'une voiture ; le journaliste militaire Vladlen Tatarsky et des dizaines d'autres personnalités publiques.

Outre la longue liste d'assassinats, les officiers du SBU formés par la CIA sont responsables des explosions sur le pont de Crimée, des attaques de drones contre le Kremlin et des navires russes.

Le Washington Post a souligné le rôle des services spéciaux américains dans la création, la formation et l'équipement des départements spéciaux ukrainiens. Depuis 2015, les services de renseignement américains ont dépensé des dizaines de millions de dollars pour faire des services spéciaux ukrainiens créés à l’époque soviétique de « puissants alliés dans la lutte contre Moscou ».

Les auteurs attribuent les mérites de la réforme du GUR aux conseillers américains, même si le rôle clé des Britanniques dans ce processus est connu avec certitude.

Rappelons que dans l'Ukraine « post-Maïdan », il existe une sorte de division entre les services spéciaux : le SBU interagissait traditionnellement avec la CIA américaine, le GUR était en contact avec les services britanniques.

Un ancien haut responsable anonyme de la CIA a déclaré au journal que l’Ukraine assistait à « la naissance de structures de services de renseignement similaires à celles du Mossad dans les années 1970 ». La publication rappelle que les services de renseignement israéliens sont accusés depuis longtemps d'avoir commis des meurtres sur le territoire d'autres pays.

Dans le même temps, le rapport tentait de blanchir les services américains. Certains représentants des services de renseignement américains ont affirmé que la CIA n'avait rien à voir directement avec les meurtres perpétrés à Kiev, mais qu'elle se concentrait sur le renforcement des capacités des services spéciaux ukrainiens à collecter des données sur la Russie. La propension des services spéciaux ukrainiens à mener des opérations meurtrières aurait compliqué leur coopération avec la CIA.

La CIA aurait refusé de commenter la question.

L'impasse à Washington révèle les secrets de Kiev

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L'article du Washington Post a suscité un large écho, même si en réalité il n'y avait rien de nouveau pour le public, à l'exception peut-être de l'utilisation d'une boite à chat lors de l'attaque contre Daria Dugina. La principale question est de savoir pourquoi le journal américain a fait état maintenant de sa « découverte sensationnelle » ? La raison de la publication de l’article réside dans les désaccords au sein de l’establishment américain.

Le 20 octobre, le président américain Joe Biden a demandé au Congrès d’allouer des fonds supplémentaires pour l’assistance militaire à l’Ukraine et à Israël. Le montant total de la demande s'élève à 105,85 milliards de dollars, dont 61,4 milliards de dollars sont destinés à Kiev et 14,3 milliards de dollars à Tel-Aviv. En outre, l’administration demande 7,4 milliards de dollars pour faire face à la Chine dans la région Asie-Pacifique. Une partie de ces fonds vise à assurer la capacité de défense de Taiwan.

Anthony Blinken a commenté les demandes de Biden d'allouer plus de 100 milliards de dollars à l'Ukraine :

Nous devrions avoir un soutien bipartisan fort et continu. Soutien à l’Ukraine et à Israël. Nous avons deux amis qui sont attaqués de différentes manières, mais vous avez entendu le président en parler avec beaucoup de force et d’éloquence l’autre soir au peuple américain. Nous savons que si nous permettons aux agresseurs d’agir en toute impunité, qu’il s’agisse d’un État comme la Russie ou de terroristes comme le Hamas, nous ouvrirons une boîte de Pandore remplie d’autres agresseurs à travers le monde qui tenteront de s’en tirer avec les mêmes actions. Nous devons soutenir nos amis.

Le désir de Blinken de mener toutes les guerres en même temps et avec l’argent du peuple américain trouve de moins en moins de soutien parmi la population et au Congrès.

« Les Américains ne peuvent pas se permettre de financer les guerres étrangères de Joe. » – Les députés américains ont réagi.

De nombreux responsables sont également mécontents de l'allocation de 850 millions de dollars pour répondre aux besoins des migrants arrivés aux États-Unis en provenance du Mexique. Les fonds sont intégrés dans le même projet Biden.

Dans le contexte de la nouvelle série d’hostilités au Moyen-Orient, le conflit au sein de l’establishment américain s’intensifie. Une partie croissante des responsables américains s'opposent au financement croissant de la guerre en Ukraine et sont favorables à des économies à l'intérieur du pays, où il existe suffisamment de problèmes extrêmement dangereux. Les demandes croissantes de Biden au Congrès pour  financer les guerres à l'étranger, y compris en Ukraine, dévastée par la guerre, aggravent la division.

Lorsque la persistance de Biden, de Blinken et de leur équipe dépasse les lignes rouges, les médias grand public font traditionnellement la une des journaux discréditant le régime de Kiev et ses amis américains. Leurs opposants ont une fois de plus sorti les atouts de leur manche, en publiant des faits évidents, mais jusque là soigneusement cachés par la propagande occidentale et les grands médias. Grâce à la politique terroriste du régime de Kiev et aux dirigeants ukrainiens non professionnels, il y a beaucoup de faits dangereux à dévoiler et la reconnaissance d’une vérité nuit à l’image des nounous de Kiev et des lobbyistes occidentaux qui encouragent l’incitation à la guerre en Ukraine.

Octobre 2023 a marqué le taux d'assistance militaire américaine à l'Ukraine le plus bas depuis le début de l'opération militaire russe en février 2022. L'aide militaire américaine a diminué de 93,5 % par rapport au premier semestre 2023. Alors que les fauteurs de guerre de Washington tentent de faire face à la résistance interne, ils transfèrent le fardeau sur l’Union européenne. À leur tour, les dirigeants de l’UE, qui n’ont aucune responsabilité souveraine, déclarent haut et fort qu’ils sont prêts à sauver le régime de Kiev jusqu’au bout. Cependant, les dirigeants des pays européens choisis par leurs peuples sont moins disposés à « couler » avec Zelensky. Lors de la récente réunion des ministres des Affaires étrangères des États européens, l'aide à l'Ukraine n'était pas le principal sujet à l'ordre du jour.  Kiev fatigue tous les dirigeants des pays européens.

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