L’UE gèle 30 Milliards d’euros à la Hongrie. Le président hongrois, Viktor Orban, bloque l’aide à l’Ukraine de 50 Milliards d’euros.
Les députés européens ont vivement critiqué les actions du gouvernement hongrois dirigé par Viktor Orban, les qualifiant d'efforts délibérés, continus et systématiques visant à déstabiliser les valeurs fondamentales de l'Union européenne sur son territoire.
mise à jour le 20/01/24
On dirait que Viktor Orban n’est pas le favori de la chorale démocratique à Strasbourg, où les parlementaires semblent moins enthousiastes à l’idée de danser au rythme de la démocratie hongroise. Les critiques fusent, mettant en avant les dérives autocratiques de Viktor Orban depuis 2010 et l’accusant de jongler avec le chantage envers d’autres pays membres de l’UE.
Apparemment, bloquer l’aide européenne à l’Ukraine — 50 milliards d’euros — est devenu le dernier pas de danse diplomatique. Le gouvernement hongrois exige la libération de fonds européens gelés — 30 milliards d’euros quand même — en raison de violations présumées de l’état de droit, et étrangement, ça semble fonctionner. Un peu comme une négociation de marché aux puces, mais à l’échelle européenne.
Le chantage s’est avéré efficace, incitant la Commission européenne à verser, en décembre dernier, 10,2 milliards d’euros de fonds européens, en échange de promesses de réformes judiciaires. Cette action a conduit à l’abstention de la Hongrie lors du sommet autorisant le début des négociations pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Parallèlement, la Hongrie a adopté une loi sur la « souveraineté nationale », permettant la surveillance des ONG et des journalistes soupçonnés d’« ingérence étrangère ».
« La Hongrie ne peut pas faire l’objet de chantage ! Il n’y a pas assez d’argent dans le monde pour nous obliger à accepter la messe #migration et à remettre nos enfants entre les mains de militants LGBTQ. C’est impossible ! »
Viktor Orban
Les eurodéputés appellent les dirigeants européens à reconnaître publiquement le non-respect de l’État de droit en Hongrie et à priver Viktor Orban de son droit de vote au Conseil européen, en activant l’article 7.2 des traités européens.
« Il ne faut plus hésiter, Viktor Orban ne risque pas de quitter l’UE », rappelle Gwendoline Delbos-Corfiels, écologiste. Valérie Hayer, centriste de Renew Europe, estime que « l’Histoire jugera sévèrement ceux qui auront laissé prospérer les autocraties en Europe ».
La résolution a été largement adoptée avec 345 voix pour et 104 voix contre, mais le Rassemblement national a voté contre. François-Xavier Bellamy, futur tête de liste des Républicains, s’est abstenu.
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