FRANCE - Utilisation présumée de la reconnaissance faciale par la police depuis 8 ans !
Des politiques français s’engagent à intenter des poursuites judiciaires contre l’utilisation présumée illégale de la reconnaissance faciale par la police
Un rapport récent selon lequel la police nationale française utilise illégalement un système de reconnaissance faciale israélien depuis huit ans a déstabilisé les politiciens du pays, certains d'entre eux affirmant qu'ils intenteraient une action en justice à ce sujet.
L'un des partis politiques contrariés par cette évolution est le parti populiste de gauche La France Insoumise, dont les législateurs demandent également la création d'une commission d'enquête parlementaire pour enquêter sur la question, selon un reportage d'Actual News Magazine .
La semaine dernière, des allégations ont émergé selon lesquelles la police française utiliserait la technologie de reconnaissance faciale depuis 2015, malgré les lois en vigueur interdisant une telle pratique.
L'enquête a révélé que la police française avait acquis auprès de la société israélienne BriefCam un logiciel d'analyse d'images de surveillance prenant en charge la reconnaissance faciale.
S'exprimant lors d'un récent point de presse à l'Assemblée nationale, le député de La France Insoumise, Aurélien Saintoul, a qualifié la situation d'énorme scandale qui doit faire l'objet d'une enquête.
Il aurait déclaré que l'utilisation d'une technologie de surveillance permettant la reconnaissance faciale allait à l'encontre du règlement général de l'UE sur la protection des données, de la loi française sur la protection des données et d'une récente décision prise par le plus haut tribunal français interdisant l'utilisation de la reconnaissance faciale lors des Jeux Olympiques de l'année prochaine à Paris.
À la suite du rapport qui a levé le voile sur l'utilisation de la reconnaissance faciale par la police, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (NCIL) – une agence gouvernementale chargée de superviser les questions de protection des données – a déclaré qu'elle s'engageait dans une procédure de contrôle avecLe ministère de l'Intérieur visait à garantir que ses actions, ou celles des entités qui en relèvent, telles que la police, répondent aux exigences en matière de confidentialité et de protection des données.
Avant que les inquiétudes des législateurs de La France Insoumise ne soient soulevées, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était également prononcé sur la question, rejetant le rapport comme étant faux. Néanmoins, le responsable a demandé une enquête administrative pour établir les faits, rapporte BNN Network .
Cette révélation a encore alimenté les inquiétudes en France concernant les atteintes aux libertés individuelles et à la vie privée avec l'utilisation de technologies de surveillance ne respectant pas le respect de la législation.
En mars, les législateurs français ont adopté un projet de loi autorisant la police à utiliser des systèmes d’IA à des fins de surveillance, sans reconnaissance faciale.
En juin, des inquiétudes ont été soulevées lorsqu'un projet de loi a été voté par le Sénat pour autoriser la reconnaissance faciale en public, mais dans des circonstances limitées et dans des situations de criminalité grave telles que la traque de terroristes.
Source : Mise à jour biométrique
Ayang Macdonald est un journaliste indépendant basé à Yaoundé, au Cameroun. Il possède 10 années d'expérience professionnelle dans le journalisme, dans lesquelles il est titulaire d'un baccalauréat ès sciences de l'Université de Buea, dans le sud-ouest du Cameroun. C'est un journaliste polyvalent qui s'intéresse aux TIC, à l'innovation, à l'entrepreneuriat numérique, à la défense et à l'armée, à la politique, à l'économie, à la santé et à l'environnement, aux questions humanitaires et aux sports.
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