Les villes japonaises vont vendre les cendres de leurs morts
Auteur(s)
France-Soir
Publié le 17 mai 2024 - 11:00
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F. Froger / Z9
Si
c’est une chose que nous pourrions difficilement envisager en France,
les Japonais l’ont fait : envisager la vente prochaine des cendres de
leurs morts. De quoi faire bondir, mais l’économie serait là.
Tandis
qu’il est systématique pour les Japonais de choisir l’incinération, les
proches des défunts ne récupèrent qu’une petite partie des cendres. Le
reste de ces cendres est conservé par le crématorium et la ville.
Les
mairies des villes japonaises justifient ce choix par la crise
démographique que le pays traverse. Alors, la vente de ces cendres
constituerait un parti pris pertinent pour renflouer les caisses, à
défaut de résidents en vie.
Chaque
année, le pays perdrait près d’un million d’habitants. Avec 125
millions d’habitants pour plus de 370 000 km² de superficie, il reste
cependant de la marge en comparaison avec la France et ses 68 millions
de résidents pour 550 000 km² de superficie. Des milliers de
municipalités se retrouvent avec moins de résidents, ce qui provoque une
baisse de l’activité économique. Pour pallier ce manque à gagner,
celles-ci en viennent à organiser la vente des cendres des personnes
incinérées dans leur crématorium. Ces cendres contiendraient en effet de
l’or, de l’argent, du platine voire du palladium. Une façon
certainement considérée comme écologique de revaloriser ces matières.
Chaque
année, ce sont des tonnes de cendres qui ne sont pas récupérées, les
familles n'en récupèrent qu’une petite partie. C’est l’occasion pour les
villes de revaloriser ces cendres et d'identifier les métaux précieux
retrouvés. L’or par exemple s’expliquerait comme provenant des dents,
tandis que le platine ou le palladium proviendraient des prothèses
articulaires, puis le zinc, le cobalt et le titane d’implants médicaux.
Des
ressources qui pourraient vite chiffrer. Ce ne serait pas moins d’un
million de revenus qui serait envisagé. De quoi faire réfléchir.
En
effet, la ville de Kyoto a souhaité diffuser une estimation auprès de
ses médias locaux. Avec l’incinération de 13 000 personnes sur une durée
de neuf mois, elle récupère 39 tonnes de cendres et à l’intérieur, nous
pouvons y retrouver 7 kilos d’or, 21 kilos d’argent, 6 kilos de
palladium et 200 grammes de platines. Ces matériaux revendus dans des
sociétés spécialisées, ce serait la possibilité d’obtenir plus de 700
000 euros de cette vente. Fortes de ces analyses, d’autres villes
estiment quant à elles pouvoir tirer au moins un million d’euros en
revendant leurs cendres remplies de ces matériaux onéreux.
La
disposition par les municipalités de ces cendres serait parfaitement
légale. En effet, lorsque les familles ne souhaitent pas récupérer la
totalité des cendres, elles sont de plein droit détenues par la ville.
Les choix de la ville en la matière peuvent alors être débattus avec la
population locale, sans que cela ne soit obligatoire.
Cet
aspect de revalorisation des « déchets » et l’économie parallèle qui en
découle peuvent cependant en surprendre plus d’un. Pourtant, à la suite
d’un sondage dans la commune de Tajimi (110 000 habitants) avant le
lancement de la vente de cendres, 95% des résidents se sont dits
favorables et estiment qu’il s’agit là d’une bonne idée.
Si c’est une chose que nous pourrions difficilement envisager en France, les Japonais l’ont fait : envisager la vente prochaine des cendres de leurs morts. De quoi faire bondir, mais l’économie serait là.
Tandis qu’il est systématique pour les Japonais de choisir l’incinération, les proches des défunts ne récupèrent qu’une petite partie des cendres. Le reste de ces cendres est conservé par le crématorium et la ville.
Les mairies des villes japonaises justifient ce choix par la crise démographique que le pays traverse. Alors, la vente de ces cendres constituerait un parti pris pertinent pour renflouer les caisses, à défaut de résidents en vie.
Chaque année, le pays perdrait près d’un million d’habitants. Avec 125 millions d’habitants pour plus de 370 000 km² de superficie, il reste cependant de la marge en comparaison avec la France et ses 68 millions de résidents pour 550 000 km² de superficie. Des milliers de municipalités se retrouvent avec moins de résidents, ce qui provoque une baisse de l’activité économique. Pour pallier ce manque à gagner, celles-ci en viennent à organiser la vente des cendres des personnes incinérées dans leur crématorium. Ces cendres contiendraient en effet de l’or, de l’argent, du platine voire du palladium. Une façon certainement considérée comme écologique de revaloriser ces matières.
Chaque année, ce sont des tonnes de cendres qui ne sont pas récupérées, les familles n'en récupèrent qu’une petite partie. C’est l’occasion pour les villes de revaloriser ces cendres et d'identifier les métaux précieux retrouvés. L’or par exemple s’expliquerait comme provenant des dents, tandis que le platine ou le palladium proviendraient des prothèses articulaires, puis le zinc, le cobalt et le titane d’implants médicaux.
Des ressources qui pourraient vite chiffrer. Ce ne serait pas moins d’un million de revenus qui serait envisagé. De quoi faire réfléchir.
En effet, la ville de Kyoto a souhaité diffuser une estimation auprès de ses médias locaux. Avec l’incinération de 13 000 personnes sur une durée de neuf mois, elle récupère 39 tonnes de cendres et à l’intérieur, nous pouvons y retrouver 7 kilos d’or, 21 kilos d’argent, 6 kilos de palladium et 200 grammes de platines. Ces matériaux revendus dans des sociétés spécialisées, ce serait la possibilité d’obtenir plus de 700 000 euros de cette vente. Fortes de ces analyses, d’autres villes estiment quant à elles pouvoir tirer au moins un million d’euros en revendant leurs cendres remplies de ces matériaux onéreux.
La disposition par les municipalités de ces cendres serait parfaitement légale. En effet, lorsque les familles ne souhaitent pas récupérer la totalité des cendres, elles sont de plein droit détenues par la ville. Les choix de la ville en la matière peuvent alors être débattus avec la population locale, sans que cela ne soit obligatoire.
Cet aspect de revalorisation des « déchets » et l’économie parallèle qui en découle peuvent cependant en surprendre plus d’un. Pourtant, à la suite d’un sondage dans la commune de Tajimi (110 000 habitants) avant le lancement de la vente de cendres, 95% des résidents se sont dits favorables et estiment qu’il s’agit là d’une bonne idée.
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