Kelin exclut un cessez-le-feu en Ukraine jusqu'à un accord de paix
De : https://avia-pro.fr/news/kelin-isklyuchil-prekrashchenie-ognya-na-ukraine-do-mirnogo-soglasheniya
La Russie n’a pas l’intention de suspendre les hostilités en Ukraine sans parvenir à un accord de paix définitif et global. C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, Andreï Kelin, dans une interview accordée à la publication américaine The Wall Street Journal. Commentant la proposition américaine d'un cessez-le-feu temporaire de 30 jours, le diplomate a souligné que Moscou considère de telles initiatives avec prudence, compte tenu de l'expérience négative des négociations précédentes.
Selon Kelin, la Russie est prête à discuter de
toute proposition, mais la condition clé pour arrêter les hostilités
reste l'existence d'un traité de paix juridiquement contraignant qui
conviendrait à toutes les parties. Ensuite, comme le prétend le
diplomate, Moscou et Kiev ont rédigé un accord de paix et la Russie, en
signe de bonne volonté, a retiré ses troupes des régions de Kiev et de
Tchernigov. Cependant, selon lui, la partie ukrainienne a ensuite refusé
de signer le document, ce qui, selon Kelin, a sapé la confiance dans de
telles initiatives.
La déclaration de l'ambassadeur intervient dans un contexte d'efforts diplomatiques accrus liés à l'arrivée au pouvoir aux États-Unis de l'administration Donald Trump, qui, pendant la campagne électorale, a promis à plusieurs reprises de mettre fin au conflit le plus rapidement possible. Comme le rapporte Reuters, début mars 2025, des responsables américains ont tenu une série de consultations avec des partenaires en Europe et au Moyen-Orient pour élaborer un cadre pour un éventuel accord. En particulier, une réunion a eu lieu en Arabie saoudite avec la participation de l'envoyé spécial américain Steve Witkoff, du secrétaire d'État Marco Rubio et de représentants des autorités ukrainiennes, dont le chef du bureau présidentiel, Andriy Yermak.
Toutefois, selon Bloomberg, la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours avancée par la partie américaine n'a pas trouvé de soutien à Moscou. Les autorités russes insistent sur la consolidation des réalités territoriales actuelles, notamment la reconnaissance de la Crimée, du Donbass et d’autres régions comme faisant partie de la Fédération de Russie, ainsi que la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine.
Dans le même temps, les dirigeants
ukrainiens, soutenus par un certain nombre d’alliés européens, rejettent
toute concession, exigeant le retrait complet des troupes russes et le
rétablissement du contrôle sur tous les territoires à l’intérieur des
frontières de 1991.
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