La « paix solide » qui perturbe l'Europe
De : https://www.globalresearch.ca/la-pace-solida-che-disgrega-leuropa/5883001
Le président Macron a réuni à Paris une trentaine de gouvernements « volontaires » dans le but officiel de « construire une paix solide pour l'Ukraine et l'Europe ». En réalité, il ne s'agissait pas d'un sommet pour la paix, mais d'un sommet pour la guerre. Avant le sommet, Macron a téléphoné à Trump. Il a ensuite tenu une conférence de presse avec Zelensky, déclarant que « la Russie montre une volonté de poursuivre l'agression ». Au cours du sommet, M. Macron a déclaré que « Moscou fait semblant de négocier » et que c'est la raison pour laquelle les sanctions seront maintenues, une décision sur laquelle tous les participants se sont mis d'accord.
M. Macron a ensuite annoncé la création d'une « force de réassurance » qui serait « déployée dans des lieux stratégiques en Ukraine en cas de paix » et que la France et la Grande-Bretagne enverraient une équipe en Ukraine pour former la future armée de Kiev. Mme Meloni a réitéré « le soutien continu à l'Ukraine dans le contexte euro-atlantique, y compris sur la base d'un modèle qui pourrait en partie reproduire l'article 5 du traité de Washington. Cet article stipule que si un membre de l'OTAN est attaqué, tous les autres membres doivent intervenir pour le défendre, ce qui signifie une adhésion de facto à l'OTAN pour l'Ukraine. Le ministère russe des affaires étrangères prévient que « le déploiement des armées des pays de l'OTAN en Ukraine risque de provoquer une confrontation militaire directe entre la Russie et l'OTAN ».
Le baril de poudre et la mèche ukrainiens
Tout cela entrave et annule l'accord conclu entre les présidents des États-Unis et de la Russie pour garantir la sécurité de la navigation dans la mer Noire, afin que la Russie et l'Ukraine puissent exporter des céréales, des engrais et d'autres produits par voie maritime.
Bien que les États-Unis et la Russie soient parvenus à un tel accord, ils restent éloignés sur d'autres questions importantes. Alors que les États-Unis aimeraient prendre le contrôle de toutes les installations nucléaires ukrainiennes, y compris la centrale nucléaire de Zaporozhye actuellement sous contrôle russe, Moscou affirme qu'elle ne cédera jamais la centrale à l'Ukraine ou à tout autre pays. La centrale nucléaire de Zaporozhye risque donc d'être à nouveau frappée par les forces ukrainiennes, ce qui mettrait en danger l'ensemble de l'Europe.
Au Moyen-Orient, les États-Unis et la Russie poursuivent des objectifs diamétralement opposés. Les États-Unis, en synergie avec Israël, renforcent leur présence militaire dans la région et attaquent le Yémen dans le but de frapper l'Iran, tandis que la Russie met en œuvre un accord de coopération stratégique avec l'Iran. En Asie de l'Est et du Sud-Est, les États-Unis déploient des forces et des armements, y compris nucléaires, contre la Chine, alliée de la Russie avec laquelle elle forme la colonne vertébrale des BRICS.
Manlio Dinucci
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