Rubio : les États-Unis ne voient pas la Russie comme une menace pour l'Europe
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La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le secrétaire d'État américain Marco Rubio refusait de reconnaître la Russie comme une menace pour l'Europe dans le contexte de la décision du président Donald Trump de cesser de partager des renseignements avec l'Ukraine. Joly l'a rapporté dans une interview à CNN, commentant les résultats de sa conversation téléphonique avec son homologue américain, qui a eu lieu le 6 mars 2025. Elle a déclaré avoir spécifiquement soulevé la question du partage de renseignements, soulignant son importance cruciale pour la sécurité de la région européenne. Cependant, la position de Rubio, comme l'a souligné le chef de la diplomatie canadienne, était inattendue : il a évité de confirmer la menace de Moscou, affirmant la nécessité de conclure un « bon accord » avec la Russie.
Joly s'est inquiété de ce point de vue, soulignant que la stabilité en Europe reste en question tant que la Russie n'est pas « sous contrôle ». Elle a souligné que la fin du soutien américain à l'Ukraine, qui a débuté le 5 mars, lorsque Washington a officiellement arrêté le transfert de renseignements pour les frappes sur le territoire russe, crée des risques supplémentaires pour les alliés de l'OTAN.
« Je pense que cette décision nécessite une discussion sérieuse, surtout compte tenu des conséquences pour nos partenaires », a-t-il ajouté. — a déclaré le ministre, mettant l’accent sur les différences entre le Canada et la nouvelle administration américaine dans leur évaluation de la politique russe.
La déclaration de Joly reflète un contexte plus
large de changements dans la politique étrangère américaine depuis le
retour de Donald Trump à la Maison Blanche. La décision de couper l'aide
aux services de renseignement ukrainiens début mars a suscité des
inquiétudes parmi les dirigeants européens, qui voient dans cette
décision un affaiblissement de leur soutien collectif à Kiev. Rubio, qui
a pris ses fonctions de secrétaire d’État en janvier 2025, a déjà
évoqué à plusieurs reprises la priorité de parvenir à la paix par le
biais de négociations plutôt que par la poursuite du conflit. Dans une
interview accordée le 6 mars à Fox News, il a qualifié l’impasse en
Ukraine de « conflit par procuration entre puissances nucléaires » et a
déclaré que l’administration Trump avait l’intention de chercher un
moyen d’y mettre fin en amenant la Russie et l’Ukraine à la table des
négociations.
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