LA FRANCE EST AU BORD DU GOUFFRE
De : https://brownstone.org/articles/france-teeters-on-the-brink/
Par 20 février 2024
En regardant cette scène tragi-comique,
les passions les plus opposées réussissent nécessairement,
et parfois se mélangent les uns aux autres dans l'esprit ;
alternent mépris et indignation ;
alternez rires et larmes ;
alternent mépris et horreur.
Edmond Burke
En voyant pour la première fois des vidéos des récentes manifestations des agriculteurs européens, j'ai été, comme beaucoup d'autres de l'autre côté de l'Atlantique, profondément impressionné. Comme les camionneurs canadiens sous stéroïdes, ces prétendus culs terreux ont donné au monde une leçon de détermination, d’ingéniosité, de courage et de capacité d’organisation au-delà des rêves les plus fous des effroyables bureaucrates qui les gouvernent et cherchent à les conduire à l’extinction. Les rumeurs selon lesquelles le président français Emmanuel Macron aurait évité Paris laissaient entrevoir de possibles effets positifs et durables.
Dans leurs manifestations, les agriculteurs ont également fait preuve de plusieurs des traits de caractère humains les plus élevés, notamment un niveau admirable de retenue face à la violence et même un sens de l'humour méchant. C’était à la fois inspirant et hilarant. Les voir bloquer les routes vers les grandes villes pendant des semaines, simplement en « tout-terrain » avec leurs tracteurs face aux soi-disant autorités, était impressionnant.
Lorsque les agriculteurs ont épandu des tonnes et des tonnes de fumier sur divers bâtiments gouvernementaux (on parle de dorer le lys !), deux questions me sont venues à l’esprit.
Ma première question, née en partie par sympathie pour les pauvres travailleurs qui auraient à nettoyer les dégâts, était la suivante :
Lorsqu’on nettoie couche après couche les conneries dans les couloirs du gouvernement, quand s’arrête-t-on ?
Ma deuxième question, plus axée sur le processus, je suppose, était :
Quel changement permanent résultera de tout cela ?
Les actions ultérieures de l'Assemblée nationale française le jour de la Saint-Valentin ont répondu à mes questions.
À ma première question, la réponse est : n’arrêtez jamais de frotter.
À ma deuxième question, la réponse est : rien.
Le 14 février, l'Assemblée nationale française a adopté l'article 223-1-2 du code pénal . Dans cet article, à l'article 4 de cette loi, Robert Kogon écrit :
L'article 4 introduit un nouveau délit dans le code pénal français : l'incitation à abandonner ou à s'abstenir d'un traitement médical ou à adopter un traitement envisagé, si, « en l'état actuel des connaissances médicales », cela peut « manifestement » causer un préjudice à la ou les personnes en question. Ce délit est puni d'un an de prison et d'une amende de 30 000 € (26 000 £) ou, si « l'incitation » a un effet, c'est-à-dire que l'avis médical est suivi, de trois ans de prison et d'une amende de 45 000 € (39 000 £). ).
Kogon note que cela doit être adopté par le Sénat français pour devenir une loi. Il s’agit néanmoins d’un projet de loi extrêmement inquiétant qui criminalise clairement la dissidence médicale.
En fait, il s’agit d’un bâillon extrême à l’encontre des médecins, des autres personnels de santé et de toute personne qui ose dénoncer l’orthodoxie médicale officielle. Dans une formulation terriblement large, il criminalise – avec des peines de prison et des amendes paralysantes – le fait de donner des conseils contraires à la sagesse médicale reçue, même si les conseils ne sont pas suivis.
Il n’est pas nécessaire d’être médecin, avocat ou éthicien médical pour imaginer l’effet que cela aura sur la pratique médicale. En termes simples, cette loi détruira la relation médecin-patient.
Tout au long de la Covid, il est devenu évident à quel point la profession médicale se montre complice et conforme aux pressions d’en haut. Les médecins se sont révélés être un groupe très conformiste. Cela est compréhensible (mais non excusable) étant donné la nature de leur formation, leur conditionnement professionnel et leurs structures d’emploi.
Avec cette loi, les quelques non-conformistes doivent se demander, chaque fois qu'ils conseillent un patient ou passent une commande contraire à tout calendrier vaccinal « officiel », aux bonnes pratiques de la société ou au protocole hospitalier, s'ils seront signalés aux autorités. , et passible d'une condamnation pénale, d'une peine de prison et d'énormes sanctions financières.
Dans le sillage du Covid, cette législation démontre une flagrante attitude de torpillage de la liberté médicale. Le gouvernement Macron n’a apparemment rien appris du Covid, si ce n’est d’adapter ses excès comme modèles pour de nouvelles prises de pouvoir gouvernementales.
À la suite des protestations des agriculteurs, cela ressemble à un ballon d'essai. Des protestations massives et extrêmement bien organisées des agriculteurs leur auraient valu certaines concessions. Une personne rationnelle penserait que de tels troubles civils auraient également dissuadé le gouvernement français de tenter immédiatement une nouvelle attaque scandaleuse contre les droits civils. Peut-être que le gouvernement est tout simplement trop stupide pour voir le lien. Après tout, qu’ont à voir les agriculteurs avec les médecins ?
Heureusement, des militantes courageuses comme Annie Arnaud ( @arnaud_annie26 ) en France et Kat Lindley ( @klveritas ) aux États-Unis, entre autres, ont porté cette question sur le devant de la scène mondiale.
Les médecins français vont-ils lutter contre l’article 4 ? Les Français ordinaires le combattront-ils ? Pour la liberté médicale et pour la relation médecin-patient, il s’agit d’un cas décisif. L’impact sur la société française sera profond et pernicieux, peut-être même au-delà des intentions des méchants imbéciles qui le poussent.
Si l’article 4 devient loi, le gouvernement français se sera ouvertement déclaré totalitaire. Les effets se répercuteront dans toute l’Europe. Pendant des siècles, même bien avant l’Union européenne, le sort de l’Europe a souvent été comme une chaîne de dominos, la France ou l’Allemagne étant généralement les premiers à basculer. La France – et l’Europe – peuvent-elles être sauvées ? Ou Burke était-il réellement prophétique lorsqu'il écrivait, dans les années 1790, que
… L’ère de la chevalerie est révolue. Celle des sophistes, des économistes et des calculateurs a réussi ; et la gloire de l'Europe s'éteint à jamais.
À ceux qui nettoient après les manifestations des agriculteurs, je donne un simple conseil. N'arrêtez jamais de frotter, mes amis . N'arrêtez jamais de frotter.
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