Guerre du Liban : 558 morts, 1835 blessés du côté d'Israël. Ce n'est que le début...
Netanyahou part en guerre.
Photo: Reuters
Les raids aériens israéliens, les plus importants depuis 2006, se sont intensifiés lundi matin, touchant toute la partie sud du Liban, ainsi que certaines banlieues de Beyrouth. La zone frontalière avec Israël et la ville de Tyr, la plus grande du sud du pays, a été la plus touchée.
L'agression israélienne contre le Liban a déjà tué 558 citoyens, dont 50 enfants, et blessé 1.835 autres, a déclaré mardi le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, lors d'une conférence de presse, informe "Al Mayadeen" .
Selon Abiad, « la brutalité de l'ennemi israélien a conduit au martyre de plusieurs membres des équipes médicales et de secours ».
Le correspondant d'Al Mayadeen a fait état de plus de 1 000 frappes aériennes israéliennes ciblant le sud du Liban depuis qu'Israël a lancé sa vaste agression lundi.
Les villages et villes de Cana, Ain Baal, al-Aqbiya, al-Sultaniyya, Sidiqin, Jabal al-Batm, Dabial, Markaba, Arabsalim, Aytit, Maaraka et Nabatieh al-Fawqa ont été visés, ainsi que le pont entre Jezzine. et Marjayoun, à l'extrême sud du Liban.
Dans la Bekaa occidentale, 24 personnes ont été tuées et cinq sont portées disparues. Le correspondant d'Al Mayadeen a également fait état de 113 martyrs et de 500 blessés dans le nord de la Bekaa à la suite des raids israéliens des dernières 24 heures, où les villes de Shaath, Douris et al-Bazaliyeh ont été ciblées.
L'ancien Premier ministre Saad Hariri a souligné que « l'unité et la solidarité nationales étaient un devoir moral et politique à ce stade de l'histoire libanaise. Nos populations du Sud, de la Bekaa et de la Dahiya sont une responsabilité envers tout le peuple libanais, et leur victoire précède toute autre considération ».
Le président irakien Abdul Latif Rashid a appelé la « communauté internationale à prendre position pour mettre un terme aux actions agressives contre le Liban, qui pourraient avoir des conséquences dangereuses ».
Les ministres arabes des Affaires étrangères ont également condamné « l'escalade de l'agression israélienne contre le Liban, en particulier depuis lundi matin ».
Le Kremlin a estimé que « les attaques israéliennes contre le Liban sont extrêmement dangereuses et pourraient déstabiliser la région », tandis que le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé le soutien de Pékin au « Liban dans le maintien de sa souveraineté et de sa sécurité », condamnant les « violations israéliennes représentées par les frappes aériennes ».
L'objectif caché de la guerre israélienne contre le Liban : l'effacement total de Gaza, souligne la presse du Moyen-Orient.
Alors que l’attention du monde se tourne vers le Liban, Israël pourrait poursuivre un autre objectif plus sombre : achever son nettoyage ethnique de Gaza.
Jeudi, Israël a poursuivi son agression dans ce qui constitue le bombardement le plus violent du sud du Liban depuis le début de la guerre. Une frappe aérienne massive sur un quartier résidentiel densément peuplé de Beyrouth a tué au moins 14 personnes, dont des enfants et le haut commandant du Hezbollah Ibrahim Aqil.
La menace de guerre aura cependant des répercussions bien au-delà du Liban, car elle détournerait l’attention du monde de Gaza et permettrait à Israël de mener à bien ses massacres et son nettoyage ethnique des Palestiniens.
Dans toute guerre potentielle contre le Liban, Israël emploierait bon nombre des tactiques utilisées à Gaza : cibler les infrastructures civiles, bombarder des zones résidentielles et affamer la population.
Cette guerre attirerait sans aucun doute l'attention de la communauté internationale, comme elle le devrait, en raison du nombre élevé de victimes civiles qu'elle entraînerait. Cependant, alors que le monde entier se concentre sur le Liban, Israël pourrait poursuivre un autre objectif plus sombre : achever le nettoyage ethnique de Gaza.
Si une guerre éclate au Liban, toute l’attention qui pourrait encore être portée sur Gaza serait dirigée vers le Liban. Cette diversion fournirait à Israël une couverture parfaite pour poursuivre sa campagne de meurtres, de blessures, de famine et de déplacement des Palestiniens de Gaza.
Il est apparu clairement dès les premiers jours de la guerre, et à travers des documents divulgués, qu’Israël cherche à se débarrasser définitivement des Palestiniens de Gaza – soit en les forçant à se rendre en Égypte, soit en les tuant.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le nettoyage ethnique de Gaza a déjà fait plus de 41 000 morts. Mais une étude publiée par The Lancet en juillet dernier montre que le nombre réel de victimes à Gaza pourrait atteindre au moins 186 000. Après près d'un an de guerre israélienne contre Gaza, les Palestiniens luttent pour survivre à l'objectif imminent d'Israël : l'éradication totale de la bande de Gaza.
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