Les médias sociaux peuvent avoir un impact négatif sur votre santé mentale ; apprenez à vous protéger

 https://expose-news.com/2025/04/27/social-media-can-negatively-impact/


Rhoda Wilson 27 avril 2025

Les interactions en ligne perturbent la perception de soi et déclenchent ou amplifient les pensées délirantes, en particulier chez les personnes déjà à risque de psychose. Les personnes souffrant de troubles délirants, notamment de troubles de l'image corporelle et de narcissisme, sont plus susceptibles d'abuser des réseaux sociaux, aggravant ainsi leurs symptômes.

La plupart des outils de santé mentale ignorent l'utilisation des réseaux sociaux, ce qui conduit à des diagnostics manqués et à un soutien inefficace. Vous pouvez préserver votre bien-être mental en ligne en surveillant vos déclencheurs émotionnels, en organisant votre fil d'actualité et en privilégiant les relations avec le monde réel. Réduire l'utilisation des réseaux sociaux renforce la conscience de soi et la résilience émotionnelle, tout en renouant avec des habitudes qui favorisent une identité saine.


Comment les médias sociaux façonnent votre esprit

Par le Dr Joseph Mercola

Que vous parcouriez Instagram, aimiez la publication d'un ami ou regardiez des TikToks, vous absorbez bien plus que du divertissement. Chaque fois que vous interagissez en ligne, votre cerveau traite les informations sociales sans les indices habituels comme le ton de la voix ou le contact visuel. Ce changement modifie votre façon de penser, de ressentir et de vous percevoir, surtout si vous souffrez déjà d'anxiété, de dépression ou de problèmes d'identité.

Mais voici la bonne nouvelle : vous pouvez reprendre le contrôle. La science commence à comprendre l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale et ce que vous pouvez faire pour y remédier. L'objectif est d'utiliser les réseaux sociaux à bon escient, pour vous sentir plus connecté, et non plus désorienté. Explorons les résultats de deux études probantes et transformons-les en actions positives que vous pouvez appliquer dès aujourd'hui.

Comment les médias sociaux déforment l'image de soi

Les réseaux sociaux sont comme un terrain de jeu fait de miroirs. Tout dépend de votre apparence, de votre voix et du nombre de personnes qui vous regardent. Pour les personnes dont l'estime de soi est fragile – comme celles souffrant de narcissisme, de problèmes d'image corporelle ou de troubles alimentaires –, une revue systématique publiée dans BMC Psychiatry révèle que ces plateformes deviennent souvent dangereuses.

Pourquoi les réseaux sociaux nuisent-ils à l'image de soi ?  Parce qu'il est facile de créer une version « parfaite » de soi en ligne. On peut ne publier que les meilleures photos, retoucher son texte et se forger une identité en ligne avec soin. Mais avec le temps, cette version soignée peut paraître plus vraie que nature.

Les réseaux sociaux amplifient les délires.  Les chercheurs ont un nom pour ce qui se passe ensuite : la boucle d'amplification des délires. Voici son fonctionnement :

  • Vous ne vous sentez pas sûr de vous.
  • Vous publiez quelque chose pour obtenir des likes et des commentaires.
  • Vous vous sentez mieux – pendant un moment.
  • Puis le sentiment s'estompe, alors vous postez à nouveau.

Ce cycle se perpétue. Et si vous souffrez déjà d'un trouble comme la psychose ou le narcissisme, cela aggrave vos symptômes. Au lieu de calmer votre esprit, les réseaux sociaux  alimentent vos peurs  ou vos fantasmes.

Pourquoi la présence physique est importante.  Dans la vie réelle, lorsque vous parlez à quelqu'un, vous captez des signaux comme les expressions faciales ou le langage corporel. Ceux-ci vous aident à comprendre ce que ressent l'autre personne et à savoir où vous en êtes. Mais en ligne ? Ces signaux ont disparu. Cela entraîne souvent de la confusion, comme le sentiment d'être observé même si ce n'est pas le cas, ou d'être constamment jugé.

Cette communication « désincarnée » vous fait vous sentir plus anxieux, plus paranoïaque ou plus déconnecté de la réalité – surtout si vous êtes déjà à risque de symptômes psychotiques.

Différents troubles, différents risques.  Tout le monde ne réagit pas de la même manière aux réseaux sociaux. Les personnes autistes les utilisent souvent moins. Lorsqu'elles le font, c'est généralement pour partager des informations ou explorer leurs loisirs, et non pour se mettre en avant ou rechercher une validation. YouTube est un choix courant, car il ne nécessite pas d'interaction constante.

En revanche, les personnes présentant des traits narcissiques ou une psychose sont plus susceptibles d'utiliser les réseaux sociaux d'une manière qui augmente les risques. Elles peuvent publier davantage de selfies, être obsédées par les « J'aime » ou se sentir trop liées aux drames en ligne. Ces comportements accentuent le sentiment d'instabilité.

Les outils de santé mentale ne prennent pas en compte la partie numérique

Une revue systématique a révélé que la plupart des outils de santé mentale utilisés pour les personnes atteintes de psychose ignorent  complètement les réseaux sociaux . 2 C'est comme mesurer le régime alimentaire de quelqu'un sans lui demander ce qu'il boit. On passe à côté de la moitié du tableau.

Interactions en personne ou en ligne.  Les personnes atteintes de psychose ont souvent du mal à socialiser en face à face. Alors, que font-elles ? Nombre d'entre elles se tournent vers les réseaux sociaux. Ils offrent :

  • Plus de contrôle sur les conversations.
  • Temps supplémentaire pour réfléchir avant de répondre.
  • Moins de pression due au langage corporel ou au contact visuel.

Mais les outils de santé mentale ne mesurent généralement pas ces interactions. Cela signifie qu'une personne peut être sociale en ligne et être néanmoins qualifiée d'« isolée » par son équipe soignante.

Les coûts cachés de la négligence.  Ignorer la vie en ligne peut entraîner un mauvais diagnostic. Les médecins pensent que vous êtes plus renfermé que vous ne l'êtes en réalité. Et ils passent à côté d'autres signes importants, comme :

  • Cyberintimidation.
  • Dépendance aux réseaux sociaux.
  • Auto-comparaison négative.

Tous ces facteurs aggravent la santé mentale. Sans suivi, il est difficile d'apporter le soutien adéquat au bon moment.

De nouveaux outils pour une nouvelle ère. Un seul outil évaluant le fonctionnement social des personnes atteintes de psychose précoce tente d'inclure l'activité sur les réseaux sociaux. Mais il est limité et nécessite davantage de tests.

Les experts affirment que nous devons créer de meilleurs outils, adaptés à la réalité numérique. Voici une idée radicale : laissez les patients participer à leur conception. Si vous souffrez de psychose, d'anxiété ou de difficultés sociales, votre avis compte. Vous savez ce que signifie pour vous la connexion. C'est une information précieuse.

Trois étapes simples pour protéger votre santé mentale en ligne

1. Identifiez vos déclencheurs.  Prenez un instant. Repensez à votre dernière  session sur les réseaux sociaux . Avez-vous ressenti :

  • Heureux et connecté ?
  • Ou anxieux, jaloux et épuisé ?

Vos émotions sont la clé pour comprendre ce qui vous déclenche. Tenez un court journal pendant une semaine. Chaque soir, notez :

  • Combien de temps avez-vous passé en ligne ?
  • Quelles plateformes avez-vous utilisées ?
  • Comment vous vous êtes senti après (échelle de 1 à 10).

Après sept jours, identifiez les schémas récurrents. Vous verrez rapidement ce qui vous aide et ce qui vous nuit.

2. Soignez votre fil d'actualité.  Votre fil d'actualité est comme votre espace personnel. Inviteriez-vous des personnes toxiques chez vous ? Bien sûr que non. Alors pourquoi les laisser entrer dans votre esprit ? Voici quelques conseils pour assainir votre fil d'actualité :

  • Suivez des comptes qui promeuvent la gentillesse, les vrais corps et les habitudes positives.
  • Désactivez ou ne suivez plus les pages qui suscitent la comparaison ou la peur.
  • Demandez-vous : est-ce que cela me fait me sentir mieux ou moins bien ?

Il ne s'agit pas de vivre dans une bulle, mais de préserver sa paix intérieure.

3. Reprenez le contrôle de la vraie vie. Rien ne remplace une vraie connexion en personne. Un SMS ne vaut pas une chaleureuse accolade. Un « j'aime » ne remplacera pas le rire. Voici ce que vous pouvez faire :

  • Réglez une minuterie et faites des pauses régulières devant l’écran.
  • Appelez un ami au lieu de lui envoyer un message.
  • Rejoignez un groupe local, une classe ou une opportunité de bénévolat.

Même 10 minutes d’interaction en face à face chaque jour aident à réinitialiser votre cerveau et à reconstruire votre sens de soi.

Conseils pour une meilleure santé mentale numérique

Tout comme la nourriture, une surconsommation de mauvais contenus peut vous rendre malade. Essayez ces règles de « régime » numérique :

  • Pas de défilement après 21h.
  • Vérifiez les notifications seulement deux à trois fois par jour.
  • Utilisez « Ne pas déranger » pendant les repas ou le repos.

Donnez-vous  une petite récompense, comme écouter de la musique ou faire une petite promenade. Cela transforme la discipline en plaisir. Demandez à un ami de participer à votre régime numérique ou notez vos progrès dans un journal. En suivant vos progrès, vous commencez à être fier de vos petites victoires. Cela renforce la motivation et la confiance. N'oubliez pas non plus de noter vos réussites hors ligne, comme terminer une tâche ou aider quelqu'un. Plus vous valorisez vos actions quotidiennes, moins vous avez besoin d'approbation extérieure.

Les réseaux sociaux ne sont pas près de disparaître. S'ils peuvent vous aider à communiquer avec votre entourage lorsqu'ils sont utilisés de manière responsable, ils peuvent aussi miner votre estime de soi si vous n'y prêtez pas attention, surtout si vous souffrez d'anxiété, de dépression, de psychose ou de troubles identitaires. Vous disposez désormais d'outils pour protéger votre santé mentale, tels que :

  • Repérez ce qui vous déclenche.
  • Choisissez ce que vous souhaitez suivre.
  • Fixez des limites.
  • Retrouver une véritable connexion.

N'oubliez pas que chaque parchemin est un choix. Faites-en un choix qui favorise votre paix intérieure plutôt que de vous angoisser.

FAQ sur les médias sociaux et la santé mentale

Q : Les réseaux sociaux peuvent-ils provoquer une psychose ?

R :  Pas directement, mais une consommation excessive aggrave les symptômes chez les personnes déjà à risque. Elle brouille la réalité et alimente les pensées délirantes. Si vous êtes déjà vulnérable, les déclencheurs en ligne accélèrent la détresse.

Q : Quels sont les signes indiquant que les médias sociaux affectent ma santé mentale ?

A :  Soyez attentif à l'anxiété, aux troubles du sommeil, à la comparaison constante ou au sentiment de ne pas être à la hauteur après avoir fait défiler le fil d'actualité. Ces comportements sont des signaux d'alarme indiquant que votre fil d'actualité nuit plus qu'il ne sert.

Q : Existe-t-il des façons saines d’utiliser les médias sociaux ?

R :  Oui. Utilisez-le pour nouer des liens avec des personnes bienveillantes, suivre des contenus inspirants et limiter le temps passé devant un écran. L'équilibre est essentiel : choisissez des espaces numériques qui soutiennent votre santé mentale, et non qui la nuisent.

Q : Pourquoi est-ce que je me sens plus mal après avoir utilisé les réseaux sociaux ?

R :  Cela suscite souvent de la honte, de la jalousie ou de la peur. Suivez vos émotions et adaptez vos habitudes. Faire des pauses et privilégier une utilisation consciente peut faire une grande différence sur votre humeur.

Q : Quelle est la meilleure façon de commencer une détox numérique ?

A :  Réduisez le temps passé en ligne, soyez attentif à vos émotions et adaptez-vous en conséquence. Passez également plus de temps en face à face. De petits changements, comme noter votre humeur ou limiter le défilement nocturne, produisent des résultats durables.

 Sources et références

À propos de l'auteur

Le Dr Joseph Mercola  est le fondateur et propriétaire de Mercola.com, médecin ostéopathe certifié en médecine familiale, membre de l'American College of Nutrition et  auteur à succès du New York Times  . Il publie chaque jour plusieurs articles sur des sujets variés sur son site web Mercola.com .

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