Vidéo : Le message de Charlie Chaplin à l’humanité entière. « Vous, le peuple, avez le pouvoir de créer le bonheur. »
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L'héritage de Chaplin perdurera à jamais. Discours final du Dictateur
« Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur. Ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni gouverner ni conquérir qui que ce soit. J'aimerais aider tout le monde – si possible – juif, non-juif, noir, blanc. Nous voulons tous nous entraider. »
Les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons vivre pour le bonheur des autres, et non pour leur malheur.
Nous ne voulons pas nous haïr et nous mépriser les uns les autres.
Dans ce monde, il y a de la place pour chacun. Et la terre est riche et peut subvenir aux besoins de chacun. La vie peut être libre et belle, mais nous l'avons perdue.
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Dans le chapitre 17 de l'Évangile selon saint Luc, il est écrit : « Le Royaume de Dieu est dans l'homme » – non pas dans un homme ni dans un groupe d'hommes, mais dans tous les hommes ! En vous ! Vous, le peuple, avez le pouvoir – le pouvoir de créer des machines. Le pouvoir de créer le bonheur ! Vous, le peuple, avez le pouvoir de rendre cette vie libre et belle, de faire de cette vie une merveilleuse aventure.
Alors, au nom de la démocratie, utilisons ce pouvoir, unissons-nous tous. Luttons pour un monde nouveau, un monde décent qui donnera aux hommes la possibilité de travailler, qui offrira aux jeunes un avenir et à la vieillesse une sécurité. C'est grâce à ces promesses que des brutes ont accédé au pouvoir. Mais elles mentent ! Elles ne tiennent pas cette promesse. Elles ne la tiendront jamais !
Les dictateurs se libèrent, mais ils asservissent les peuples ! Luttons maintenant pour tenir cette promesse ! Luttons pour libérer le monde, pour abolir les barrières nationales, pour en finir avec la cupidité, la haine et l'intolérance. Luttons pour un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront au bonheur de tous. Soldats ! Au nom de la démocratie, unissons-nous !
Nous pensons trop et ressentons trop peu. Plus que des machines, nous avons besoin d'humanité. Plus que de l'intelligence, nous avons besoin de gentillesse et de douceur.
Sans ces qualités, la vie sera violente et tout sera perdu… »
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TRANSCRIPTION
Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur. Ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni gouverner ni conquérir qui que ce soit. J'aimerais aider tout le monde – si possible – juif, non juif, noir ou blanc. Nous voulons tous nous entraider.
Les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons vivre pour le bonheur des autres, et non pour leur malheur.
Nous ne voulons pas nous haïr ni nous mépriser les uns les autres. Dans ce monde, il y a de la place pour chacun. Et la terre est riche et peut subvenir aux besoins de chacun. La vie peut être libre et belle, mais nous l'avons perdue.
L'avidité a empoisonné l'âme des hommes, a barricadé le monde sous la haine, nous a précipités dans la misère et le carnage. Nous avons développé la vitesse, mais nous nous sommes enfermés.
Les machines qui nous donnent l'abondance nous ont laissés dans le besoin. Notre savoir nous a rendus cyniques. Notre intelligence, dure et cruelle. Nous pensons trop et ressentons trop peu. Plus que les machines, nous avons besoin d'humanité. Plus que l'intelligence, nous avons besoin de bonté et de douceur. Sans ces qualités, la vie sera violente et tout sera perdu…
L'avion et la radio nous ont rapprochés. La nature même de ces inventions appelle à la bonté humaine, à la fraternité universelle, à l'unité de tous. Aujourd'hui encore, ma voix atteint des millions de personnes à travers le monde – des millions d'hommes, de femmes et de jeunes enfants désespérés, victimes d'un système qui pousse les hommes à torturer et à emprisonner des innocents.
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À ceux qui peuvent m’entendre, je dis : ne désespérez pas.
La misère qui nous frappe aujourd’hui n’est que le résultat passager de la cupidité – l’amertume des hommes qui craignent la voie du progrès humain.
La haine des hommes passera, les dictateurs mourront, et le pouvoir qu'ils ont arraché au peuple reviendra au peuple. Et tant que des hommes mourront, la liberté ne périra jamais…
Soldats ! Ne vous abandonnez pas aux brutes – des hommes qui vous méprisent, vous asservissent, qui régissent vos vies, vous disent quoi faire, quoi penser et quoi ressentir ! Qui vous entraînent, vous soumettent à un régime, vous traitent comme du bétail, vous utilisent comme chair à canon.
Ne vous abandonnez pas à ces hommes contre nature – des hommes-machines avec des esprits et des cœurs de machines ! Vous n'êtes pas des machines ! Vous n'êtes pas du bétail ! Vous êtes des hommes ! Vous avez l'amour de l'humanité dans vos cœurs ! Vous ne haïssez pas ! Seuls les mal-aimés haïssent – les mal-aimés et les contre nature ! Soldats ! Ne combattez pas pour l'esclavage ! Combattez pour la liberté !
Dans le chapitre 17 de l'Évangile selon saint Luc, il est écrit : « Le Royaume de Dieu est dans l'homme » – non pas dans un homme ni dans un groupe d'hommes, mais dans tous les hommes ! En vous ! Vous, le peuple, avez le pouvoir – le pouvoir de créer des machines. Le pouvoir de créer le bonheur ! Vous, le peuple, avez le pouvoir de rendre cette vie libre et belle, de faire de cette vie une merveilleuse aventure.
Alors, au nom de la démocratie, utilisons ce pouvoir, unissons-nous tous. Luttons pour un monde nouveau, un monde décent qui donnera aux hommes la possibilité de travailler, qui offrira aux jeunes un avenir et à la vieillesse une sécurité. C'est grâce à ces promesses que des brutes ont accédé au pouvoir. Mais elles mentent ! Elles ne tiennent pas cette promesse. Elles ne la tiendront jamais !
Les dictateurs se libèrent, mais ils asservissent les peuples ! Luttons maintenant pour tenir cette promesse ! Luttons pour libérer le monde, pour abolir les barrières nationales, pour en finir avec la cupidité, la haine et l'intolérance. Luttons pour un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront au bonheur de tous. Soldats ! Au nom de la démocratie, unissons-nous !
Chaplin a passé de nombreux mois à rédiger et réécrire le discours de fin du film, un appel à la paix du barbier, pris pour Hynkel. Nombreux furent ceux qui le critiquèrent, le jugeant superflu. D'autres le trouvèrent encourageant. Malheureusement, les paroles de Chaplin sont tout aussi pertinentes aujourd'hui qu'elles l'étaient en 1940.
Transcription du dernier discours de Charlie Chaplin dans Le Dictateur
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